Haïkus, La fabrique de l’image

Si Michael Kenna mobilise aujourd’hui la technologie numérique, en préparant ses compositions avec un smartphone et en diffusant son travail sur internet, ses œuvres sont toutes le fruit du procédé argentique, qui repose sur la sensibilité à la lumière des halogénures d’argent. En photographie argentique, la prise de vue permet d’obtenir un négatif sur pellicule qui sert ensuite de matrice pour le tirage d’épreuves sur papier. L’œuvre définitive n’est que la partie visible d’une foule d’images produites à différentes étapes (tirages instantanés et clichés numériques sur le terrain, planches contact et tirages tests dans la chambre noire). L’épreuve finale est aussi déclinée après sa création sur divers supports (livres, portfolios, calendriers). À ta différence de nombreux photo graphes, Michael Kenna tire lui-même ses épreuves et les retouche parfois manuelle ment à l’encre - ces étapes fournissant des outils précieux pour !’Interprétation du sujet. Dans cette section, suivez la vie d’une image photographiée au Japon, de la prise de vue à l’édition.

Chambre noire équipée de deux agrandisseurs < Michel Kenna
#5801
Espace de travail de Michael Kenna
#5800

Les photographies réalisées par Michael Kenna dans les temples et les sanctuaires de l’Asie mettent en scène la dévotion des femmes et des hommes, qui se lit tant dans l’architecture que dans les traces des gestes de la piété. Ce sujet est particulièrement cher au photographe, qui a par ailleurs décrit la prise de vue et le tirage comme des activités méditatives, ses photographies comme des prières, et son vocabulaire formel comme le fruit d’une compréhension spirituelle de l’existence.

Début 1er
Précédent
Suivant

Musée national des arts asiatiques
Commissariat de l’exposition
Edouard de Saint-Ours, Conservateur des collections photographiques, musée Guimet

A suivre, Guide de visite