Photos volées ...

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Merci à Olivier, Thierry et Jean-Luc pour leur aide pour la rédaction de cette note.

J. Chinh, photographe amateur, résidait à Quang Yen. Interprète de métier, il avait un accès privilégié aux casernes, aux terrains d’exercices militaires, ainsi qu’à tous les sites fréquentés par les soldats. Pour arrondir ses fins de mois, il reproduisait ses photographies sur du papier photographique et les vendait aux militaires qu’il côtoyait au quotidien, désireux d’envoyer des souvenirs à leur famille.
Au cœur de la vie militaire et des actions quotidiennes, ses photos innovantes étaient non seulement belles, mais également très populaires. Le succès qu’elles rencontraient, pourtant, ne faisait pas l’unanimité, surtout parmi les photographes professionnels, qui, eux aussi, cherchaient à vivre de leur art.
J. Chinh envoyait également ses cartes à des correspondants en France, et c’est ainsi que nous avons appris qu’il se plaignait régulièrement des vols de ses clichés
Victime de vol et de pillage, ses photos disparurent des étals des cartes postales proposées aux militaires.
La production de cartes postales de J. Chinh disparut vers 1910. Certains affirment que J.Chinh fut envoyé comme interprète dans un comptoir indochinois en Chine, d’autres pensent qu’il mourut du choléra à Haiphong, tandis que d’autres encore soutiennent que, moyennant finances, il accepta d’abandonner sa passion.
Cartacaro ne sait pas, mais si vous avez des informations, n’hésitez point, envoyer celles-ci à Cartacaro.
Un chose est sûre, sa production avoisine la centaine de cartes postales, voir deux cents. Ce sont toutes des cartes photos. La légende est parfois agrémentée d’un numéro variable, exemple 33 bis, 33 ter pour la même vue. Elles sont toutes éditées sur du papier Lumière sauf les dernière de 1909 sur du papier Bonal.
 
Elles ont été reproduites par les éditeurs Fauvel, Dieulefils et au moins trois autres mais sans noms indiqués, et même un éditeur marseillais ...
Cartacaro poursuit ses recherches et vous donnera plus informations en 2025.
 
Voici pour illustrer ces propos la série de la justice intitulé la Cadouille. On ne sait pas trop l’ordre exact des cartes, J. Chinh n’a pas le même ordre que Dieulefils, qui n’a pas lui même le même ordre chronologique que Fauvel.

Dieulefils 3130 - Prisonnier à genoux - La Cadouille
Inconnu 180 - Prisonnier recevant la cadouille - La Cadouille
Fauvel 78 - Justice indigène - La Cadouille
Chinh 130 - Fin de l’instruction - La Cadouille
Chinh 133 - Reconnu coupable - La Cadouille

Signature éditeur inconnu

Signature éditeur Fauvel
 
Une autre éditeur illustra cette scène, Victor Planté mais avec d’autres cartes qui ont elles aussi une autre histoire.
 
Quant au vol de photos, Cartacaro a assisté à une conférence au musée du Louvre sur la photographie, où la conférencière nous expliquait et démontrait qu’au cours des années 1920, le vol entre photographes était fréquent. « On volait, on pillait », disait elle."
 
 
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