Nous sommes toujours situés au 89 rue des Paniers à Hanoï. Le studio à cette adresse appartient à Yon Tchuong, un photographe local, peut-être d’origine chinoise. La photographie a été prise dans ce studio. Elle représente un Vietnamien assis, avec un décor de paysage en arrière-plan. Ce paysage est composé d’une route bordée d’une clôture en bois et d’arbres en buisson, le tout dans une atmosphère brumeuse et nuageuse. La photographie est montée sur carton et conçue comme un souvenir destiné à être posé sur un mur ou un meuble pour être exposée. Le format de la photographie est de 10 x (…)
Toujours plus ...
Photographe, Yon Tchuong, Hanoï Haïkus, Capturer l’invisible Le choix fait par Michael Kenna de toujours interpréter le sujet plutôt que de le documenter l’a conduit à tester les limites de la photo graphie en tentant de capturer ce qu’il appelle « l’invisible ». Cette matière insaisissable va, dans son œuvre, de I’ émotion (suscitée par la mise en conversation de deux éléments) à la forme pure (isolée par une compression de l’espace). À mi-chemin entre figuration et abs traction, Michael Kenna pratique aussi une forme de photo-calligraphie où le rythme introduit par des éléments sombres est magnifié par la blancheur de l’arrière-plan. Les (…)
1950, Retour arrière en Noir et Blanc sur 55 fragments de mémoire Echos de vie, 75 ans déjà
Aux bords délicatement dentelés, ces cartes postales — dont près de 90 % viennent du Vietnam — sont les fragments d’une mémoire partagée, celle de l’Union française d’outre-mer. Rédigées le plus souvent par des militaires, elles portent des mots tendres à leurs épouses, leurs mères ou leurs enfants : des baisers envoyés au dos d’un paysage lointain, quelques phrases pudiques sur cette guerre qui rôde, mais qu’on n’ose pas encore nommer, ni compter ses morts.Angkor, Le Vishnou du Mebon En décembre 1936, le conservateur d’Angkor, Maurice, Glaize (1886-1964), rapporte une nouvelle inédite : "Le nommé Chhit-Lat du Phum Kuk Thnot, est venu déclarer qu’à la suite d’un rêve où le bouddha lui était apparu, lui prescrivant de le délivrer de la terre qui l’étouffait et des pierres qui l’écrasaient, il s’était rendu tout droit au terre-plein central du Mebon et là, creusant à 1 m environ de profondeur, avait mis au jour une portion de tête, d’épaule et deux mains d’une statue colossale en bronze. Rendu sur les lieux, les chercheurs de l’école française de l’Extrême-Orient. (EFEO) (…)
1950, "Hạt lúa và bóng cờ" - "Le grain de riz et l’ombre du drapeau" Tonkin, 1950
Sur les champs, le soc de la herse retourne la terre, prêt à semer les grains de riz de la nouvelle saison. Dans le vent, un murmure : "L’indépendance est-elle arrivée, ou est-ce encore trop tôt, déjà trop tard ?" À l’horizon, l’ombre du vieux drapeau s’estompe, laissant place à des questions sans réponse.
Bắc Kỳ, 1950
Trên đồng, lưỡi herse cày xới đất, chuẩn bị gieo những hạt lúa mùa mới. Trong gió, tiếng thì thầm : “Độc lập đã đến, hay còn quá sớm, quá muộn ?” Phía chân trời, bóng cờ cũ nhạt dần, nhường chỗ cho những câu hỏi chưa có lời đáp…1950, Saïgon éternelle "Au Continental, à la table des sénateurs à laquelle avait succédé celle d’Oscar Berquet aux premières années du siècle, et celles des vingt-deux, siégeaient désormais les Corses, les vieux amis de mon père, anciens coloniaux comme lui. Qu’ils se tiennent à l’intérieur de l’hôtel en bordure du jardin ou sur le trottoir, à la pointe de l’angle constitué par la rue Catinat et la place du Théâtre, ils se réunissaient chaque jour, aux heures de l’apéritif et dans le parfum du pastis retrouvé. Fonctionnaires ou magistrats paisibles, ils continuaient à s’exprimer en patois. C’était leur manière (…)